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Biboun nous parle de Raids et de son métier d’illustrateur

Publié le 7 juin 2018

Il y a quelques mois nous étions à Cannes ! Nous avons eu la chance de rencontrer des auteurs, des illustrateurs et des éditeurs et nous en avons profité pour les interviewer ! Mais Cannes étant ce qu’il est : la fin de journée du samedi est bruyante, la mémoire des appareils est pleine et notre voix n’est plus aussi audible que le vendredi matin, fraîchement arrivés. Ce n’est donc malheureusement pas une interview filmée que nous vous proposons mais une retranscription de l’entretien avec Biboun.

 

Salut Biboun !

Salut !

 

Alors, tu es l’illustrateur de Raids, notre sortie de l’été ! Matthew Dunstan* est à Cannes également, tu as eu l’occasion de le rencontrer ?

Oui, on s’est vu, je parle peu anglais mais j’ai réussi à baragouiner un peu avec lui. (rires)
 

* Matthew est le co-auteur de Raids.

image du jeu

 

Ca doit être chouette pour lui de te rencontrer ! Vous, les illustrateurs, vous mettez en forme les idées des auteurs !

C’est vrai !
Mais ça me fait plaisir aussi de rencontrer les auteurs !!! D’autant plus Matthew, parce que Raids, c’est le 2ème jeu de Matthew et Brett* que j’illustre : on a déjà eu l’occasion de travailler ensemble sur Professeur Evil. Et en plus, on travaille actuellement sur un jeu qui sortira dans la gamme Mini Games. 

 

*Brett J. Gilbert est le co-auteur de Raids.

 

En tant qu’illustrateur, toi tu interviens à la fin, quand le jeu est à peu près fini au niveau des mécaniques ?

Oui ! Là pour Raids on est parti d’un brief déjà bien établi, il y avait vraiment le détail de l’ambiance attendue pour le jeu et ça m’a permis de créer tout un univers. Après c’est pas compliqué : c’est les Vikings, on connait tous un peu cet univers ! Mais le brief détaillé m’a évité de faire beaucoup de recherches d’iconographie en fait.

 

Tu fais beaucoup de recherche toi pour ton travail ?

Oui, si c’est quelque chose d’historique par exemple, j’aime bien me documenter et voir ce qu’il existe sur cet univers. Par exemple, j’avais travaillé sur Kenjin alors je m’étais renseigné sur toute l’époque féodale.

Pour Raids c’est les Vikings alors j’aime bien travailler avec des musiques qui me mettent dans l’ambiance, pour me plonger vraiment dans l’univers, je regarde aussi des films ou des images en lien avec le thème du jeu.

eclate du jeu

Est-ce que tu as joué au jeu avant de l’illustrer ?

Oui !

 

C’est une demande de ta part ? C’est pas toujours le cas ?

Oui, c’est un critère : je préfère jouer. Au tout début où j’ai commencé, c’était pas le cas : on venait, on me proposait quelque chose, j’acceptais ou je refusais mais c’était peut-être mes 2 premières commandes, les prémices de ma carrière d’illustrateur de jeux de société. Maintenant je préfère vraiment avoir un ressenti global sur le jeu : toucher les éléments, jouer, c’est beaucoup plus pratique en fait !

 

Quels sont tes critères pour accepter ou pas d’illustrer un jeu ?

Faut que le jeu me plaise, après j’ai mes goûts, on a pas tous les mêmes.

Aussi, j’aime bien me diversifier. La dernière fois, Ludovic* m’a présenté juste une mécanique et c’est moi qui ai essayé de greffer un univers tout autour, j’ai proposé plusieurs thèmes.

 

*Ludovic est chef de projet à IELLO.

 

Tu travailles pour d’autres milieux que le jeu de société ?

Oui : pour le court-métrage, pour du jeu mobile et du jeu vidéo aussi. Mais je travaille principalement pour le jeu de société. Depuis 5 ans maintenant !

 

Et comment tu es rentré dans ce milieu ?

C’est Igor d’Origames : il m’a proposé de faire un tout petit jeu ! C’est le jeu un peu « shame«*  (rires) : c’est Whizz Bing Bang !

 

*honteux

 

(rires) Aaaah oui ! J’avais oublié !!!

Mais j’aime bien le ressortir, pas pour y  jouer, surtout pour dire « je l’ai fait, voilà, ça c’est le début mais maintenant je fais ça » (en montrant la boîte de Raids). J’aime le garder en mémoire, ça me permet de voir d’où j’ai démarré dans le jeu de société. Et après, quand je vois ce que je fais maintenant, je suis content de ce que je produit, et je suis content de produire ça avec les personnes avec lesquelles je travaille. J’essaye de garder ce contact proche, ce côté familial, pour avoir une vraie communication au bénéfice du jeu. Pour revenir à ce qu’on disait tout à l’heure, ce qui est important pour moi c’est que ça me plaise, mais c’est aussi les relations que je vais avoir avec l’équipe d’édition. C’est très important.

 

Merci beaucoup Biboun ! 🙂

 

Le meilleur de cette interview a été transcrit à l’écrit mais le pire est en vidéo :